Charles Monville, notre producteur actuel, souhaite se concentrer sur les AMAP les plus proches de son exploitation.
Nous préparons donc un changement de producteur, et Charles nous a recommandé Sophie Besnard, installée depuis 2015 à Mandres-les-Roses, dans le Val-de-Marne.
Cet été, cinq membres du bureau sont allés rencontrer Sophie et visiter son installation.
Sophie sera également présente lors de la distribution festive du mercredi 21 septembre, au marché de la Marne. Venez faire sa connaissance et lui poser toutes vos questions !
Un parcours atypique
Après une carrière scientifique et de nombreuses expériences dans le secteur associatif, Sophie a décidé à 50 ans de se reconvertir dans l’élevage de volailles biologiques. Elle a suivi une formation – elle a notamment été stagiaire chez Charles Monville – et a monté son dossier en parallèle de son activité professionnelle. Après deux ans et demi de démarches, elle a finalement pu quitter son emploi salarié et s’installer à l’été 2015.
Elle a obtenu sa certification bio en décembre 2015, et livre aujourd’hui une dizaine d’AMAP, ses anciens collègues de Sanofi à Vitry, un boucher, et propose des créneaux de vente à la ferme. Ses poules pondeuses sont opérationnelles depuis septembre 2016.
Plus de deux ans pour trouver un terrain
Pour concrétiser le projet, le plus long a été de trouver un terrain où s’installer. De plus en plus de communes en région parisienne sont prêtes à soutenir un agriculteur qui souhaiterait s’installer en bio, mais elles privilégient les maraîchers et rechignent à accueillir des volailles – en raison des risques de maladie et de nuisances.
La méthode d’élevage proposée par Sophie ne génère pas d’odeurs, mais les décideurs ont été difficiles à convaincre. Avec le soutien de Terre de Liens, puis de l’Agence des Espaces Verts (AEV) d’Ile-de-France, un terrain a finalement été acheté à Mandres-les-Roses, dans le Val-de-Marne.
Ce terrain de 4,8 hectares était une pépinière de la mairie de Saint-Maur – il jouxte d’ailleurs les pépinières du Val-de-Marne, toujours en activité. Il a fallu le défricher et le viabiliser : eau de ville, électricité, chemins pour circuler…
Les chemins n’ont pas été bétonnés car le terrain reste la propriété de l’AEV et doit pouvoir être remis à l’état « sauvage » dans lequel il a été trouvé.
De grandes parcelles et des poulaillers mobiles en bois français
Les poules et poulets sont installés par groupes de 250 dans des poulaillers de 35 m², placés chacun sur un terrain de 1500 m². Au bout de 17 semaines, le poulailler est vidé, nettoyé à l’eau et reste inoccupé pendant 15 jours pour le « vide sanitaire ».
Une particularité déjà mise en place chez Charles : les poulaillers peuvent être montés sur roues, ce qui permet de les déplacer sur une parcelle « neuve », et de laisser le terrain précédent se régénérer – on y resème de l’herbe.
Les poulaillers sont construits sur place en sapin Douglas venu du Morvan. Construire sur place permet de personnaliser et d’améliorer la conception d’un poulailler à l’autre. En parallèle de son activité d’élevage, Sophie propose d’ailleurs des ateliers pour apprendre la construction bois.
Le sol des poulaillers est recouvert de paille, et seul le plafond est isolé.
Qu’est-ce qu’on mange ?
Si vous aimez les produits de Charles, ceux de Sophie ne devraient pas vous décevoir – elle élève les mêmes races, dans les mêmes conditions :
- des Marans pour la ponte des œufs : elles arrivent en mars, commencent à pondre en juin/juillet, et sont ensuite d’une remarquable productivité pendant un an environ. Elles sont alors cédées à des particuliers munis d’un jardin, au centre intercommunal de gestion des déchets, ou préparées pour la cuisine en poule au pot.
- des poulets de chair à cou nu, mâles et femelles mélangés. Ils sont nourris de blé et pois biologiques produits en Seine-et-Marne, jusqu’à 110 jours en moyenne.
L’abattage s’étale sur 3 semaines, quand les poulets ont entre 17 et 19 semaines. Les mâles plus gourmands et plus agressifs passent à la casserole les premiers !
Les poulets sont préparés dans un abattoir extérieur, conditionnés sans tête ni gésier mais avec le foie. Ils se conservent 9 jours et se congèlent très bien.
En projet : atelier bois, abattoir, magasin…
Sophie souhaiterait agrandir le hangar pour y installer un abattoir (ou au moins un petit laboratoire), avoir plus d’espace pour les ateliers de travail du bois, et améliorer le local qui sert aujourd’hui de boutique. Il faudra d’abord construire un autre local pour y stocker l’aliment. Une architecte amapienne de Mandres l’aide dans cette démarche.
Quel partenariat avec l’AMAPMontrouge ?
Sophie est prête à prendre le relais de Charles début 2017, aussi bien pour les œufs que pour les poulets. Nous resterions sur un contrat annuel avec 12 livraisons mensuelles, le mercredi au marché de la Marne. Les poulets font en moyenne 2 kg et sont vendus 11€ le kilo. Nous souhaitons bien sûr lui proposer le maximum de contrats pour rentabiliser son déplacement à Montrouge.
Nous essaierons d’organiser une commande ponctuelle, livrée à Montrouge, avant la fin de l’année, pour que vous puissiez goûter les produits avant de vous engager pour une année.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à laisser un commentaire tout au bas de l’article ou à venir mercredi au marché discuter avec Sophie.
Cordova
Tout cela semble vraiment très attrayant. Combien d’oeufs Sophie pourra-t-elle nous fournir ?
mc
Je me souviens que quelqu’un a posé la question (spécialement pour toi) mais je n’ai pas noté la réponse 🙂 Je me rattrape mercredi.