Danger pour l’agriculture biologique en Ile de France

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Confronté à l’urbanisation rampante des terres agricoles, l’agriculture bio a besoin de soutien financier pour acquérir du foncier cultivable.

Malheureusement, le budget du conseil régional d’Ile de France alloué à l’agriculture biologique va diminuer.

Et ceci en contradiction avec les engagements de sa présidente, avec l’opinion majoritaire des français qui souhaite que la politique agricole favorise les « petites exploitations qui privilégient la qualité des produits » et avec la croissance que connaissent les produits bios.

Malgré un budget « Agriculture » en hausse, les fonds vont aller en priorité vers l’innovation et l’achat de matériel neuf (tracteurs dernières générations, drones, …) et vont favoriser l’agriculture de « précision ».

A contrario, de fortes baisses sont constatées sur le budget d’investissement de l’Agence des Espaces Verts (AEV) et particulièrement pour l’acquisition de terres agricoles. Ces réductions impactent fortement les capacités d’achat de foncier pour sauvegarder les terres agricoles de la région.

Les effets se font déjà sentir, l’achat de foncier pour un projet de maraîchage bio à Milly la Forêt, porté par Terre de Liens, a été fragilisé suite au retrait de l’AEV du plan de financement.

Ces baisses touchent aussi fortement les structures d’accompagnement de l’agriculture biologique et paysanne, dont le réseau AMAP IDF.

Pourtant, l’agriculture bio est un métier très technique qui demande des compétences agronomiques, biologiques, sociales ou encore économiques très pointues.

Les agriculteurs ou candidats à l’installation, ainsi que les autres acteurs, tels que les AMAP, ont besoin de s’informer, de se former, d’échanger entre eux et d’être accompagné techniquement ou économiquement.

C’est donc l’ensemble du réseau régional qui soutient une agriculture paysanne et biologique qui se trouve fragilisés aujourd’hui par ces décisions.

Pour agir, plusieurs possibilités :

– signer et faire signer la pétition en ligne (http://petition-amapidf.wesign.it/fr) ou lors des permanences

– adhérer et faire adhérer à Terre de Liens IDF pour peser sur les décisions régionales

– souscrire une action à la foncière Terre de Liens pour contrebalancer la baisse des subventions régionales et permettre l’achat de nouvelles terres pour l’agriculture biologique en IDF

 

Terre de Liens, qu’est ce que c’est ?

Terre de liens est un mouvement qui s’appuie sur 3 piliers :

– un réseau associatif : il accueille et accompagne les paysans pour leur accès à la terre, informe et rassemble le public autour des enjeux fonciers et agricoles, et ancre le projet Terre de Liens dans une dynamique citoyenne et locale.

– la foncière : entreprise d’investissement solidaire ouverte aux citoyens, elle permet à chacun de placer son épargne dans un projet à haute valeur sociale et écologique. Le capital accumulé sert à acheter des fermes pour y implanter des activités agri-rurales diversifiées. La Foncière loue ces fermes à des paysans engagés dans une agriculture de proximité, biologique et à taille humaine. 

– la fondation : reconnue d’utilité publique, elle est habilitée à recevoir des legs et donations de fermes. Elle achète aussi des terres qui risquent de perdre leur usage agricole.

C’est cette action combinée qui permet :

  • d’acquérir des terres agricoles et éviter ainsi leur disparition 
  • d’en assurer la préservation à long terme pour un usage écologique et responsable
  • de mettre ces terres en location à des agriculteurs, pour une production biologique ou paysanne
  • de partager le fruit de ces expériences avec tous les acteurs intéressés
  • d’inventer de nouvelles réponses à la crise du foncier agricole et de réunir citoyens, décideurs et acteurs agricoles autour de ces perspectives.

https://www.terredeliens.org/

http://www.terredeliens-iledefrance.org/

 

Réseau AMAP IDF, qu’est ce que c’est ?
Le réseau AMAP IDF est la structure régionale du mouvement des AMAP.

Si sa mission principale demeure la promotion et l’aide à la création d’AMAP, il mobilise aujourd’hui une bonne partie de son énergie à multiplier des actions visant à favoriser l’installation de jeunes producteurs en impliquant également les groupes de citoyens et les collectivités locales.

Par ailleurs, il assure l’animation et la structuration de son réseau en tant que lieu d’échange, d’accompagnement et de mutualisation des pratiques amapiennes.

Le développement de l’agriculture paysanne passe en premier lieu par les producteurs eux-mêmes. Tant dans leur pratique que dans leur relation avec les groupes, ils favorisent et concrétisent sa mise en oeuvre et sa construction progressive.

Mais cette action ne peut être le fait des agriculteurs seuls, elle doit être soutenue collectivement, en particulier sur le territoire francilien où la pression foncière est renforcée par l’extension urbaine.

http://amap-idf.org

 

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